EDUCATION SEXUELLE POUR LES NULS
"Education sexuelle" pour les nuls
Pour approfondir le sujet :
LETTRE DE ARIANE BILHERAN (PHD) AU PR. JUDITH REISMAN, LE 18 JUILLET 2018
Le 25 juillet 2018 - Ariane Bilheran
Cette lettre est une réponse à la Pr. Judith Reisman qui me questionnait relativement aux enseignements très répandus aux USA sur « le développement psychosexuel » de l’enfant, soi-disant fondé sur Freud, et justifiant une sexualisation précoce de l’enfant.
Elle s’étonnait de ce que je puisse donc faire parfois référence à Freud, lequel est souvent vulgarisé comme le théoricien des enfants « sexualisés », en particulier dans les textes appuyant « l’éducation sexuelle » des enfants.
Qu’en est-il exactement dans ce monde où le mensonge et les interprétations tout aussi délirantes que légères prédominent ?
Voici donc ma réponse, et ces arguments me paraissent d’autant plus importants que, si précisément Freud était en réalité opposé à « l’éducation sexuelle » et à la sexualisation de l’enfant… alors la seule « caution scientifique » restante des programmes de l’OMS concernant « l’éducation sexuelle » est la sinistre figure de Kinsey.
Or, Judith Reisman a déjà réalisé le magistral travail de dénonciation de cette imposture scientifique et de cette incroyable fraude, travail à ce jour malheureusement trop méconnu encore en France.
Ainsi donc, il n’existe plus aucune caution scientifique à « l’éducation sexuelle » des enfants et à la conception des enfants comme des êtres « sexualisés dès la naissance ».
NB : Merci à Philippe Vergnes, mon camarade infatigable dans la dénonciation des pathologies du pouvoir, et des manipulations de masse, auquel je reprends ci-dessous les exemples tirés du « Guide du formateur des supports pédagogiques de l’éducation à la sexualité dans un document ministériel », ainsi qu’une partie des analyses que nous avons menées conjointement.
Laissez-moi vous dire tout d’abord que je comprends parfaitement votre effroi, si Freud est ainsi enseigné aux USA, avec ce « développement psychosexuel » tel que vous me l’avez envoyé, et qui est du Kinsey adapté à une pseudo-psychologie de bazar.
En France aussi, le détournement de Freud a commencé environ dans les années 1960, avec la « révolution sexuelle ».
Certains psychanalystes lui ont fait dire ce qu’il n’avait pas dit, et même le contraire de ce qu’il avait dit.
Or, comme strictement personne ne va vérifier les sources… il est très facile de fabriquer l’imposture, de même que les Nazis ont fabriqué l’imposture sur l’œuvre de Nietzsche au sujet du « surhomme », sorte d’être aryen supra-viril, qui n’a rien à voir avec le surhumain prôné par Nietzsche (qui y englobait la femme…), lequel décrit l’humain qui est parvenu à dompter ses passions. Vous voyez jusqu’où va le contresens.
Il en est à peu près pareil de Freud, pour plusieurs raisons :
1° Un manque de retour aux textes, et l’œuvre de Freud est une œuvre en mouvement (cf. par exemple l’évolution entre la 1èreet la 2èmetopiques), comme celle de Nietzsche d’ailleurs, il faut donc en appréhender le détail, l’ensemble et la chronologie pour en saisir la complexité de la pensée.
2° De graves erreurs de traduction, voire des traductions intentionnellement tournées dans des termes ambigus (et, finalement, si l’on avait l’esprit tordu, l’on dirait que les pédophiles eux-mêmes se sont rapidement saisis de la question de la sexualité chez Freud, pour infiltrer et infléchir les traductions), il faut donc revenir aux sources en allemand.
3° Des ambiguïtés présentes chez Freud lui-même, mais qui ne sont pas celles que l’on croit (néanmoins elles sont suffisamment graves pour être relevées).
Laissez-moi commencer par une citation de Freud lui-même :
« C’est pendant la période de latence, totale ou partielle, que se constituent les forces psychiques qui, plus tard, feront obstacle aux pulsions sexuelles et, telles des digues, limiteront et resserreront leur cours (le dégoût, la pudeur, les aspirations morales et esthétiques). Devant l’enfant né dans une société civilisée, on a le sentiment que ces digues sont l’œuvre de l’éducation, et certes l’éducation y contribue. En réalité, cette évolution conditionnée par l’organisme et fixée par l’hérédité peut parfois se produire sans aucune intervention de l’éducation (point très important ; l’humain développe donc naturellement la pudeur, le dégoût etc. s’il n’est pas perturbé par de la séduction perverse, ceci Freud en parle ailleurs). Celle-ci devra, pour rester dans ses limites, se borner à reconnaître les traces de ce qui est organiquement préformé, à l’approfondir et à l’épurer.
Les éducateurs, pour autant qu’ils accordent quelque attention à la sexualité infantile, se comportent tout comme s’ils partageaient nos vues sur la formation, aux dépens de la sexualité, des forces morales défensives, et comme s’ils savaient par ailleurs que l’activité sexuelle rend l’enfant inéducable. »
(Extrait de Trois essais sur la théorie de la sexualité).
En préambule, il nous faut donc affirmer sans aucune ambiguïté que Freud, l’un des grands concepteurs de la vie psychique de l’enfant, ainsi que Piaget, éminent psychologue spécialiste du développement mental de l’enfant, sont totalement d’accord pour dire qu’inciter l’enfant à la sexualité le rend inéducable.
Rappelons qu’éduquer signifie refouler les pulsions selon Freud, donc, surtout, il s’agit de ne pas parler de la sexualité chez l’enfant et de contribuer à refouler les pulsions par l’éducation !!!!
Or, durant cette période de latence (environ 6/7-12 ans) où se construisent la morale, la vertu, mais aussi la pensée opérative (mathématiques, logique, latin…, 7 ans : « âge de raison ») dans l’esprit de l’enfant, le lobby pédophile enseigne les « relations sexuelles avec pénétration » ! (Cf. la matrice des « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe », version en espagnol, à 6 ans, enseignement des « relaciones sexuales con penetracion ».
C’est EXACTEMENT L’INVERSE DE CE QUE PRECONISAIT FREUD.
Nous sommes bien au royaume des pervers, qui séduisent l’enfant de façon traumatique.
Suite du texte (à lire sur le site de l'auteur)
Commentaires
Enregistrer un commentaire